Au bord d’une rivière, les mains s’inclinent doucement, déposant des chrysanthèmes jaunes sur le miroir mouvant de l’eau.

Ces fleurs, fragiles mais éclatantes, se laissent emporter par le courant, glissant comme des rêves sur la surface chatoyante. Leurs pétales dorés flottent librement, suivant les méandres du cours d'eau, dans une danse subtile et silencieuse.

​

À chaque rayon de soleil qui perce à travers la cime des arbres, les chrysanthèmes s’illuminent, se métamorphosant en de petits soleils flottants. Leurs reflets d'or éclaboussent l’eau, créant des éclats de lumière, comme des étoiles nées du courant. La rivière devient alors une toile mouvante, où l’éphémère se mêle au permanent, où chaque instant se transforme en un tableau vivant de lumière et de mouvement.

​

Portées par le flot, les fleurs voguent sans savoir où elles iront, suivant les caprices de l'eau, tantôt s’accélérant, tantôt ralentissant. Leurs éclats se diluent peu à peu, glissant derrière des rochers, jusqu'à disparaître à l'horizon du regard.

Leur voyage est une métaphore de la vie, un trajet incertain et mystérieux, où la beauté réside autant dans le mouvement que dans le passage, autant dans le départ que dans l’arrivée incertaine.

Elles s’éloignent, laissant derrière elles la promesse d’un recommencement, le témoignage d'une beauté passagère, à la fois insaisissable et éternelle.