Dernier ek premier souf
Dernier ek premier souf is a triptych in which rhythm sets in, a breath, a rebirth, where water becomes both tomb and amniotic fluid. The images oscillate between the end and the beginning, the last breath and the first, capturing that suspended moment when life and death brush against each other, when water both envelops and liberates.
Water, fluid and elusive, becomes a metaphor for existence, sometimes a protective cradle, sometimes a deep abyss. It welcomes bodies and stories, covering them with its silent veil, dissolving or resurrecting them. Each wave, each flash of light on its moving surface, is a reminder of the perpetual cycle of life - a liquid memory that preserves the last echoes and the first whispers.
The yellow chrysanthemums floating on the water add a powerful symbolic dimension. In Asia, these flowers are synonymous with light and life, an emblem of vitality and resilience. In the West, on the other hand, chrysanthemums evoke death and mourning, underlining the duality of the work. They embody both end and rebirth, a fluid transition between two states, revealing the beauty and complexity of natural cycles.
In this visual dialogue, water becomes a matrix and a shroud, a space where opposites coexist, where each breath is both a farewell and a promise. It's a poetic journey across abysses and surfaces, a constant back-and-forth between disappearance and emergence, between oblivion and memory, a slow, deep beat that pulses to infinity.
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Dernier ek premier souf est un triptyque où le rythme s'installe, une respiration, une renaissance, où l’eau devient à la fois tombeau et liquide amniotique. Les images oscillent entre la fin et le commencement, le dernier et le premier souffle, capturant ce moment suspendu où la vie et la mort se frôlent, où l’eau enveloppe et libère à la fois.
L'eau, fluide et insaisissable, se fait métaphore de l’existence, tantôt berceau protecteur, tantôt abîme profond. Elle accueille les corps et les histoires, les recouvre de son voile silencieux, les dissout ou les ressuscite. Chaque vague, chaque éclat de lumière sur sa surface mouvante, est un rappel du cycle perpétuel du vivant — une mémoire liquide qui conserve les derniers échos et les premiers murmures.
Les chrysanthèmes jaunes flottant sur l'eau apportent une dimension symbolique puissante. En Asie, ces fleurs sont synonymes de lumière et de vie, un emblème de vitalité et de résilience. À l'inverse, en Occident, les chrysanthèmes évoquent la mort et le deuil, soulignant ainsi la dualité de l'œuvre. Elles incarnent à la fois la fin et la renaissance, une transition fluide entre deux états, révélant la beauté et la complexité des cycles naturels.
Dans ce dialogue visuel, l’eau se fait matrice et linceul, un espace où les contraires cohabitent, où chaque souffle est à la fois un adieu et une promesse. C’est un voyage poétique à travers les abysses et les surfaces, un va-et-vient constant entre la disparition et l’émergence, entre l'oubli et la mémoire, un battement lent et profond qui pulse à l’infini.